Barbare Un duo singulier Spectacle physique, dansé et expressif pour l’espace public Tout public
« (…)« l’espèce de barbarie » (…) c’est précisément ce qui n’a pas été touché – contaminé – par l’intégration dans l’Empire. C’est la friche en nous. Notre terre vierge. C’est pourquoi aussi il ne s’agit pas de devenir barbare mais de le rester, en endossant la vérité politique que le terme contient : ce qui est craint, au fond, ce n’est pas notre potentiel manque d’humanité, ou de culture ou de sens moral. C’est exactement l’inverse. » Rester Barbare, Louisa Yousfi
Se questionner sur les rapports établis à l’espace urbain. Et pourquoi pas : marcher sur le mur danser sur un bout de trottoir se suspendre à un balcon y déposer une fleur jouer à saute-mouton avec un banc s’allonger sur le bitume descendre les escaliers à reculons éprouver l’espace à deux comme si nous étions un et le multiple ensemble S’amuser des bienséances
Nous sommes toujours le barbare de quelqu’un, quelqu’une, mais certains et certaines le sont plus que d’autres. Tout le monde ne ressent pas en lui le trait d’union, tant une force qu’une difficulté. Quand même, on peut le dire sans tabou.
Conception, recherches chorégraphiques et théâtrales : Claire-Lise Daucher, Gregory Espitalier, Mohamed Faquir Interprétation : Gregory Espitalier et Mohamed Faquir
Co-production : Les Rendez-vous des Monts d'Arrée Subventionné par la commune de Berrien
Résidences à Berrien, La feuilée, Scrignac sur 2023 - 2024. 2023 : Ateliers pédagogiques et création collective entre mouvement et collectages d'histoires singulières de lieu à Locqueffret, Brennilis et La Feuillée, représentation collective à la Feuillée le 7 juillet 2023 2024 : Ateliers pédagogiques et création collective entre mouvement et collectages d'histoires singulières de lieu à Scrignac, représentation le 4 juillet 2024 à Scrignac.
Les ateliers pédagogiques et collectages entrent dans le cadre du programme culturel et d'actions sociales des Rendez-vous des Monts d'Arrée, espace de vie sociale sur tout le territoire des Monts d'Arrée.
Barbare, une tentative. Celle de raconter l’histoire singulière du croisement de deux routes, de l’angle d’une maison, ou d’un banc survivant sur lequel on peut encore s’allonger. Lever les yeux et remarquer un rire au balcon. Celle d’une balade singulière dans une ville, un village, un hameau. A chaque fois différente puisqu’à chaque fois d’autres rues, bancs, cabines téléphoniques recyclées, graffitis, jeux d’enfants, bouts de trottoirs.
Barbare, des modules chorégraphiques emboîtés, agencés, répétés, multitude de possibles, à l’envie et à la nécessité des lieux et de l’espace.
Barbare, ces deux hommes qui ont déjà beaucoup vécu et jamais assez à la fois. La volonté d’apprendre toujours, pour rester barbare. De se laisser surprendre, amuser, vivre, de ne plus, ne pas se laisser insulter, ou alors si mais pour savoir au fond que l’insulte fait boomerang, même en silences ou en rires.
Barbare, ces deux hommes qui n’oublient pas d’où ils viennent et quels chemins ils ont décidé de prendre ou de laisser, là-bas. Tout comme on décide et prend du plaisir à se perdre dans une ville inconnue, pour mieux, peut-être, trouver son chemin propre.
Et eux, ces deux-là, sont un peu multiples et un peu un seul, ensemble et contre, solidaires, toujours.