Claire-Lise Daucher
Et danse, danse danse. Et puis se nourrir de nombreuses lectures et travaux d’écritures poétiques, de recherches cinématographiques, picturales et iconographiques, ceci au long de voyages toujours orientés vers ses recherches précises en danse. Pour compléter ses compétences elle étudie le chant, le ukulélé, la flûte traversière, le théâtre et le cinéma, et va sans cesse chercher de nouvelles approches du corps, en se formant auprès de spécialistes de danses traditionnelles (Tarentella, Bharatanatyam, Capoeira, Cocô, Buto, Aïkido). Pour continuer ses apprentissages du/des corps, elle commence en 2014 une formation en Médecine Traditionnelle chinoise à l’Institut Chuzhen à Paris.
Et son parcours de danseuse interprète : elle danse six ans pour la Cie Pascal Montrouge – objets chorégraphiques (cinq créations) et le Collectif Dynamo (trois créations), trois ans pour des spectacles de Tage Larsen et Donald Kitt à l’Odin Théâtre au Danemark, pour deux créations de la Cie Soon, puis pour une création de la Cie Ladainha et une autre de la Cie l’Index. Claire-Lise Daucher s’engage en 2012 dans une collaboration franco-italienne en danse-théâtre avec le metteur en scène Roberto Aldorasi, Cie Occupazioni Insolite. Après des travaux en rue et en espaces extérieurs, ils signent ensemble en 2015 la pièce chorégraphique et théâtrale Corrispondenze, pièce co-produite par I Teatri del Sacro et Festival Montagne Racconta, tournée 2015-2016. Pour la saison 2017-2018, elle reprend les rôles dans les pièces Valse des petits carreaux et Tango à 4 temps de la Cie Les 3 Valoches.
Belli Egret
Elle a passé mon enfance parisienne à faire des expériences telles qu'observer le cycle de vie des moustiques, m'adonner intensivement au traitement de texte ou isoler l'or pur des cartons de chocolat.
Ayant levé mon derrière du lycée, elle ramasse des portes dans la rue et cofonde la revue à renaissance irrégulière Phénix, participant aux numéros 0 et 1. Elle découvre les matrices et les estampes : tampons, gravure sur linoléum et taille-douce. Elle entre à l'école des Beaux-arts à Paris dans l'atelier de François Boisrond, peintre.
Dans le même temps elle m'adonne seule ou en compagnie aux marches de plusieurs jours hors sentier touristique : les pratiques telles que peinture sur papier et dessin, gravure, photographie sont peu à peu contaminées par des collectes qui s'accumulent jusqu'à friser l'installation, dans un va-et-vient entre l'image et ce qui lui a donné corps. La matière de la peinture (pigments, terre, choses broyées, liquides) reste liée aux matériaux (plantes, événements, idées) qui l'ont nourrie.
En 2009 elle part quelques mois à Cracovie (Erasmus à l'Akademia Stuk Pieknych). Depuis mon retour de ce temps silencieux, elle participe timidement à des improvisations collectives ou solitaires : vocales, écrites, agies. Dans le champ graphique et au départ sous l'égide d'Henri Michaux et de ses écrits, elle me lance dans des travaux plus ou moins automatiques ou improvisés, sous forme écrite ou de séries d'aquarelles : comme déploiement dans le temps dans des conditions minimales, saisie fragmentaire d'un mouvement ininterrompu, ces déroulements font pendant à l'entassement, à l'écrasement mélancolique lié au souvenir, à l'empreinte, à la trace. Elle ne fera pas ici la liste de mes nombreuses attirances et influences (nombreuses), car il faudrait m'étendre. Elle tente d'arpenter méticuleusement des pistes vierges et portes enfoncées.
Ceci dit, je l'apprête maintenant à un affrontement avec peindre et un prolongement vers étudier la botanique. Bas les masques !
Florian Mazen El Mohamad
Né en 1984, il est très tôt absorbé par l'énergie de la rue retransmise à l'époque par les transistors du rap tard dans la nuit, par le fluide qui parcourt le mental, par les rythmes qui frappent les cadences de la transe. Il apprend sauvagement la contrebasse convaincu par sa fonction de colonne vertébrale d'un Jazz intégral, quasiment rituel, un jazz cardiaque et incandescent, puis lorsqu'il ne parvient plus à trouver des voies d'accès entre les lignes de la basse et la danse il prend la caméra 8mm sans jamais avoir touché un appareil optique avant et filme comme des pulsations, la pellicule crachant les images dans une retenue néanmoins exigée par la grande nervosité des plans. Affecté par la pathologie de la rigueur structurelle, de l'humilité, et de la réalité historique il ne produit que fort peu et se caractérise surtout par une lenteur géologique. Il aime souvent répéter sa passion pour Bruce Lee, Umm Kulthum, et Pasolini.
Mohamed Faquir
Il se forme seul aux arts-plastiques et aux percussions . Fin 90 il rencontre Armando Pekeno et Michelle Brown de la Cie Ladainha avec qui il pratique la capoeira et la danse contemporaine de manière intensive ce qui lui permet de se former, et de travailler comme danseur et capoeiriste
Il côtoie le spectacle de rue avec diverses compagnies, et il danse pendant 11 ans avec Tango Sumo de 2001 à 2012 dans les spectacles « Expédition Paddock », « Moyen Plume » et « Les Noces de Trottoirs ».
Entre percussions et accordéon, il joue aussi dans diverses formations musicales.
Il enrichit ses recherches et ses savoir-faire en musiques et danse grâce à de nombreux voyages à Naples, au Brésil, à Cuba et au Maroc.
Maxime Morel
Son intérêt pour le champ poétique est né à la lecture d'auteurs d'avant-garde (notamment issus de Dada et du Surréalisme) ainsi que de la poésie américaine moderniste (William Carlos Williams, Sylvia Plath, Gary Snyder). Porté par le désir d'ouvrir les expériences sensibles et intellectuelles, il s'est tourné plus récemment, vers des lectures plus proches de l'anthropologie, de la géographie et de l'histoire naturelle.
Les recherches consacrées à la pratique de la poésie se développent en plusieurs directions. Il y a une écriture constante -quotidienne- souvent liée au mouvement sensible, que ce soit en ville ou lors de marches dans des pays du Nord (Ecosse, Danemark, Norvège).
L'écriture poétique n'est jamais séparée d'une réflexion théorique qui prend place entre autres, au sein de l'université de Paris I où Maxime Morel consacre un Doctorat à une étude historiographique du Surréalisme.
Publications : Les Oeuvres Complètes de René Crevel, Editions du Sandre (2014), édition établie, présentée et annotée par Maxime Morel.
Anne Palomérès
Danseuse elle aussi, elle s’interroge très vite sur la danse dans les espaces publics et naturels, en nourrissant ses recherches de mélanges des genres, de la marionnette au clown, en passant par le cinéma muet et le théâtre d’objets. En 2010 elle décide de se former aux techniques d'éclairage de spectacle. Son regard sur les lumières est empreint de ses connaissances et de sa grande sensibilité sur la danse, étant capable de mettre en lumière ce que le corps peut vouloir exprimer, tout en créant du relief sur ce dont il n’a pas conscience d’exprimer, pour faire de la lumière un acteur de dramaturgie lui-même. Dans Oui, voilà, les lumières sont tout autant actrices des mondes créés par la danse, la mise en scène et la théâtralité de la danseuse.
Et son parcours de créatrice en lumières navigue toujours avec celui de danseuse : elle commence au 20ème Théâtre à Paris, puis occupe un poste de régisseuse au théâtre Le Ranelagh. Elle crée ensuite pour les Cies L’Ebellie Musculaire, In Situ-Léna Massiani, Cie&Co de Camille Ollagnier. Et en technique (régie lumière, son, plateau, vidéo) pour Pascal Amoyel, Christina Towle, Martine Reinbold, et le Théâtre des Petits Doigts.
Et danse, danse danse. Et puis se nourrir de nombreuses lectures et travaux d’écritures poétiques, de recherches cinématographiques, picturales et iconographiques, ceci au long de voyages toujours orientés vers ses recherches précises en danse. Pour compléter ses compétences elle étudie le chant, le ukulélé, la flûte traversière, le théâtre et le cinéma, et va sans cesse chercher de nouvelles approches du corps, en se formant auprès de spécialistes de danses traditionnelles (Tarentella, Bharatanatyam, Capoeira, Cocô, Buto, Aïkido). Pour continuer ses apprentissages du/des corps, elle commence en 2014 une formation en Médecine Traditionnelle chinoise à l’Institut Chuzhen à Paris.
Et son parcours de danseuse interprète : elle danse six ans pour la Cie Pascal Montrouge – objets chorégraphiques (cinq créations) et le Collectif Dynamo (trois créations), trois ans pour des spectacles de Tage Larsen et Donald Kitt à l’Odin Théâtre au Danemark, pour deux créations de la Cie Soon, puis pour une création de la Cie Ladainha et une autre de la Cie l’Index. Claire-Lise Daucher s’engage en 2012 dans une collaboration franco-italienne en danse-théâtre avec le metteur en scène Roberto Aldorasi, Cie Occupazioni Insolite. Après des travaux en rue et en espaces extérieurs, ils signent ensemble en 2015 la pièce chorégraphique et théâtrale Corrispondenze, pièce co-produite par I Teatri del Sacro et Festival Montagne Racconta, tournée 2015-2016. Pour la saison 2017-2018, elle reprend les rôles dans les pièces Valse des petits carreaux et Tango à 4 temps de la Cie Les 3 Valoches.
Belli Egret
Elle a passé mon enfance parisienne à faire des expériences telles qu'observer le cycle de vie des moustiques, m'adonner intensivement au traitement de texte ou isoler l'or pur des cartons de chocolat.
Ayant levé mon derrière du lycée, elle ramasse des portes dans la rue et cofonde la revue à renaissance irrégulière Phénix, participant aux numéros 0 et 1. Elle découvre les matrices et les estampes : tampons, gravure sur linoléum et taille-douce. Elle entre à l'école des Beaux-arts à Paris dans l'atelier de François Boisrond, peintre.
Dans le même temps elle m'adonne seule ou en compagnie aux marches de plusieurs jours hors sentier touristique : les pratiques telles que peinture sur papier et dessin, gravure, photographie sont peu à peu contaminées par des collectes qui s'accumulent jusqu'à friser l'installation, dans un va-et-vient entre l'image et ce qui lui a donné corps. La matière de la peinture (pigments, terre, choses broyées, liquides) reste liée aux matériaux (plantes, événements, idées) qui l'ont nourrie.
En 2009 elle part quelques mois à Cracovie (Erasmus à l'Akademia Stuk Pieknych). Depuis mon retour de ce temps silencieux, elle participe timidement à des improvisations collectives ou solitaires : vocales, écrites, agies. Dans le champ graphique et au départ sous l'égide d'Henri Michaux et de ses écrits, elle me lance dans des travaux plus ou moins automatiques ou improvisés, sous forme écrite ou de séries d'aquarelles : comme déploiement dans le temps dans des conditions minimales, saisie fragmentaire d'un mouvement ininterrompu, ces déroulements font pendant à l'entassement, à l'écrasement mélancolique lié au souvenir, à l'empreinte, à la trace. Elle ne fera pas ici la liste de mes nombreuses attirances et influences (nombreuses), car il faudrait m'étendre. Elle tente d'arpenter méticuleusement des pistes vierges et portes enfoncées.
Ceci dit, je l'apprête maintenant à un affrontement avec peindre et un prolongement vers étudier la botanique. Bas les masques !
Florian Mazen El Mohamad
Né en 1984, il est très tôt absorbé par l'énergie de la rue retransmise à l'époque par les transistors du rap tard dans la nuit, par le fluide qui parcourt le mental, par les rythmes qui frappent les cadences de la transe. Il apprend sauvagement la contrebasse convaincu par sa fonction de colonne vertébrale d'un Jazz intégral, quasiment rituel, un jazz cardiaque et incandescent, puis lorsqu'il ne parvient plus à trouver des voies d'accès entre les lignes de la basse et la danse il prend la caméra 8mm sans jamais avoir touché un appareil optique avant et filme comme des pulsations, la pellicule crachant les images dans une retenue néanmoins exigée par la grande nervosité des plans. Affecté par la pathologie de la rigueur structurelle, de l'humilité, et de la réalité historique il ne produit que fort peu et se caractérise surtout par une lenteur géologique. Il aime souvent répéter sa passion pour Bruce Lee, Umm Kulthum, et Pasolini.
Mohamed Faquir
Il se forme seul aux arts-plastiques et aux percussions . Fin 90 il rencontre Armando Pekeno et Michelle Brown de la Cie Ladainha avec qui il pratique la capoeira et la danse contemporaine de manière intensive ce qui lui permet de se former, et de travailler comme danseur et capoeiriste
Il côtoie le spectacle de rue avec diverses compagnies, et il danse pendant 11 ans avec Tango Sumo de 2001 à 2012 dans les spectacles « Expédition Paddock », « Moyen Plume » et « Les Noces de Trottoirs ».
Entre percussions et accordéon, il joue aussi dans diverses formations musicales.
Il enrichit ses recherches et ses savoir-faire en musiques et danse grâce à de nombreux voyages à Naples, au Brésil, à Cuba et au Maroc.
Maxime Morel
Son intérêt pour le champ poétique est né à la lecture d'auteurs d'avant-garde (notamment issus de Dada et du Surréalisme) ainsi que de la poésie américaine moderniste (William Carlos Williams, Sylvia Plath, Gary Snyder). Porté par le désir d'ouvrir les expériences sensibles et intellectuelles, il s'est tourné plus récemment, vers des lectures plus proches de l'anthropologie, de la géographie et de l'histoire naturelle.
Les recherches consacrées à la pratique de la poésie se développent en plusieurs directions. Il y a une écriture constante -quotidienne- souvent liée au mouvement sensible, que ce soit en ville ou lors de marches dans des pays du Nord (Ecosse, Danemark, Norvège).
L'écriture poétique n'est jamais séparée d'une réflexion théorique qui prend place entre autres, au sein de l'université de Paris I où Maxime Morel consacre un Doctorat à une étude historiographique du Surréalisme.
Publications : Les Oeuvres Complètes de René Crevel, Editions du Sandre (2014), édition établie, présentée et annotée par Maxime Morel.
Anne Palomérès
Danseuse elle aussi, elle s’interroge très vite sur la danse dans les espaces publics et naturels, en nourrissant ses recherches de mélanges des genres, de la marionnette au clown, en passant par le cinéma muet et le théâtre d’objets. En 2010 elle décide de se former aux techniques d'éclairage de spectacle. Son regard sur les lumières est empreint de ses connaissances et de sa grande sensibilité sur la danse, étant capable de mettre en lumière ce que le corps peut vouloir exprimer, tout en créant du relief sur ce dont il n’a pas conscience d’exprimer, pour faire de la lumière un acteur de dramaturgie lui-même. Dans Oui, voilà, les lumières sont tout autant actrices des mondes créés par la danse, la mise en scène et la théâtralité de la danseuse.
Et son parcours de créatrice en lumières navigue toujours avec celui de danseuse : elle commence au 20ème Théâtre à Paris, puis occupe un poste de régisseuse au théâtre Le Ranelagh. Elle crée ensuite pour les Cies L’Ebellie Musculaire, In Situ-Léna Massiani, Cie&Co de Camille Ollagnier. Et en technique (régie lumière, son, plateau, vidéo) pour Pascal Amoyel, Christina Towle, Martine Reinbold, et le Théâtre des Petits Doigts.